Ton devoir puis ton droit

Tu veux être puissant ? Insoumis ? Tu veux quoi d’autre ? Être indestructible ? Commence par ne pas te faire détruire par tes émotions. Solidifie-toi de l’intérieur. Et en conséquence, la menace ne sera qu’une image vide qui n’aura aucun sens, aucun son, aucun poids. Et tu pourras continuer ton chemin. Sans t’être fatigué.
Mais parfois, il te faudra te retourner sur celui qui en aura trop fait. Et souvent, il aura ton visage. Il commencera par te tourner autour sans même que tu ne le vois. Il te regardera, il te parlera.Tu veux être insoumis ? Fixe ta peur, tourne lui autour, toi aussi. Il faut que tu marches sur elle comme si tu marchais pieds nus sur de la braise. La sentir n’est pas lui succomber. La sentir c’est l’affronter. C’est l’annihiler. C’est rendre ses effets nuls. Alors, tu pourras l’attraper par la gorge et la regarder s’étouffer. Comme elle t’a étouffé. Et une fois neutralisée, tu seras seul sur tes pas. Il devrait n’y avoir que toi, qui marches sur tes traces, qui impose. Car on en aura fini de t’imposer quelques formes que ce soit.
Mais pour cela, n’oublies pas de rester dans ton corps. Sois toi. Ne t’évade pas. Ton corps est ton armure. Et ton regard, le porte-parole de ton intelligence. Et ton intelligence, ton arme mortelle contre tous ceux qui chercheraient à te rendre vulnérable. Mais pour ce faire, tu ne dois pas t’oublier. Tu ne dois pas t’oublier à ta vulnérabilité. Car la vulnérabilité n’est que l’abandon de toi-même. C’est défaillir contre les affronts qui se font de toutes parts. C’est l’érosion de ton armure. C’est la perte de ton arme. C’est ta perte. La vulnérabilité ne doit pas passer par toi. Tu dois la prendre par le cou dès qu’elle se présente. Avant qu’elle ne se faufile dans des recoins que tu ne peux accéder. Que tu finirais par oublier. Et elle se présenterais dans ton sommeil, pour mieux te neutraliser. La vulnérabilité mise à pied, il ne reste que toi sur les tiens. Fier de toi. Maître de toi. À ton écoute et à tes ordres.
Et avec cela, tu seras solide et inébranlable en toutes circonstances. On pourra être effrayé. Admirer. On pourra être jaloux et jaser. On pourra encore une fois t’affronter. Mais rien, ne pourra plus te toucher. Car tu auras acquis ton propre équilibre, dans ton corps et dans ton esprit. Et tout ce qu’il se passera autour de toi sera secondaire, inoffensif. Tu pourras alors te promener en temps de guerre comme en temps de paix. À ton aise en toutes situations, car toujours accompagné de toi-même. Et l’on a besoin que de soi.
Par cela, on se retrouvera, quand tu seras devenu cet être qui se déplace avec le flegme et l’honneur de ceux que l’on ne connaît pas encore.Comme la mort qui, présentement, marche où elle veut en toute impunité. Tu marcheras au-dessus d’elle dans ton bon droit. Sans réellement te soucier, si cela lui plaît ou non.
Alors ? Peur ?

Laura Bouyssonneau

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