L’une n’est que la piètre copie de l’autre

Qu’est-ce que la force ? Ce n’est qu’une action mécanique du corps. Une résistance de la structure humaine, physique d’un individu. Cette force se renforce sensiblement, superficiellement grâce à des moyens mécaniques qui échauffent le muscle. Qui le contraignent pour qu’il se développe.

Qu’est-ce que la puissance ? C’est une action invisible et intransigeante face à une soumission imposée qui n’a pas lieu d’être. La force n’est que l’outil terrestre de la puissance qui provient des profondeurs de la volonté humaine.

Elle éclot dans la colère, dans la faim.

Elle n’a aucune odeur, aucun goût ni son. L’appareil humain n’est pas fait pour la détecter. Et pourtant, il la voit. Il la ressent. Sa propre puissance ou celle d’un autre.

Elle pourrait te monter à la tête, mais elle s’arrête au-dessus de ton cœur. Qui, lui-même, ne la contrôle pas. En provenance de ton ventre, elle se stabilise horizontalement, entre chaque épaule. Comme si c’était elle qui te les maintenait. Comme si sous cette couche de muscles et d’os, se trouvait cette puissance imperceptible qui te tenait le corps. Comme si c’était elle et seulement elle qui te permettait de te tenir droit, de supporter le poids de tes souffrances. Mais lorsque ces souffrances se font trop pesantes, et lorsque que tu cesses de nourrir ta puissance, ton corps, automatiquement, mécaniquement, s’affaisse. S’arrondit. Se meurt.

Alors tes muscles, ta force physique, ne te sont que superficiellement utiles. Cette force robotique ne fait qu’office de survie. La survie de l’individu qui n’en est plus un. La survie de l’individu qui n’est même plus un animal. Sans défense, se retrouve au sol. À la merci, sous la domination de tous.

Ce petit corps frêle. C’est bien tout ce qu’il reste de l’être humain. Une simple mémoire visuelle des restes d’une puissance auparavant vivifiante. Une puissance auparavant surprenante et indestructible.

Oui, indestructible. On ne détruit pas la puissance. On ne l’arrache pas. Mais on peut l’oublier. La dénigrer. L’asphyxier. Et lorsque le corps frêle sera retourné à la terre. La puissance sera toujours là, quelque part, invaincue, mais privée de sa forme. Privée de son seul moyen d’expression, de réalisation.

Alors, tu peux gonfler ta force à travers tes muscles. Mais ta puissance, elle grandira en confrontant tes faiblesses et tes peurs. En refusant la soumission et en te considérant comme seul représentant au pouvoir de l’être que tu es.

Laura.B

12 réponses à « L’une n’est que la piètre copie de l’autre »

  1. Texte puissant. Et puissamment inspirant.

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  2. Ma Puissance se joint à la tienne pour contrer toute forme de domination et de soumission ! 😊 Merci pour ta Parole. Je serai même tentée de dire que la Puissance est la distinction ultime entre les « vrais » Humains Vibrants [leur Puissance] et les êtres issus de n’importe quelle forme d’Intelligence Artificielle (organique ou inorganique) qui abusent d’une Force quelconque pour survivre (tout aussi artificiellement) … C’est pas très clair – ça le sera un jour – mais je me comprends, haha. Amitiés.

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    1. Merci pour ton commentaire ! Et pour moi c’est très clair je te comprends complètement 😉

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      1. Mère Veilleuse, merveilleux ☺️

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      2. La mère veilleuse devient La Merveille Ose…

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      3. Il y a quelque chose qui ose oui, malgré moi !

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      4. J’aime bien le «malgré» qui maugrée !

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      5. Et oui! Il a forcé le passage

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  3. La mère veilleuse devient La Merveille Ose

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  4. Avatar de Kévin Chevalier
    Kévin Chevalier

    Juste puissant. C’est parlant. L’invincibilité de la puissance enfin révélée et assumée. Déroutante pour l’égo fébrile dans sa force intellectuelle qui ne s’assume pas dans sa propre puissance. Et qui un jour comme d’un coup en vient à se demander comment il a pu si longtemps supporter sa propre ignorance. Ce texte me parle définitivement. Merci pour le coup de plume !

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    1. C’est avec plaisir, merci à toi !

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